Contrairement à certaines idées reçues, l’industrie se porte plutôt bien en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour preuve. Technax. Créée en 1989, cette entreprise est spécialisée dans les solutions de soudage sur mesure, essentiellement pour les secteurs de l’automobile et d’énergie.
Forte d’une importante croissance, Technax a décidé de déménager tout en restant sur Saint-Priest, mais en construisant une nouvelle usine sur la ZAC Berliet.
Technax va investir 7M d’euros dans un projet de relocalisation sur la ZAC Berliet. Laurent Vernede est le président de Technax. « Technax est un fabricant de machines spéciales. On fait du soudage par résistance, principalement du soudage laser. Donc c’est comment assembler deux pièces ensemble. On ne fait que de la machine spéciale, donc la machine spécifique sur mesure. On a deux gros secteurs : l’automobile et l’industrie électrotechnique« .
« C’est de la haute couture dans le sens où nos machines sont uniques. De plus, elles vont fonctionner pendant toute la durée de vie du produit qui peut être de 20 ou 30 ans. Et ce sont des machines qui vont permettre de produire une pièce avec un très haut niveau de qualité et d’exigence » explique Laurent Vernede.
Ecoutez le podcast
Technax va construire une nouvelle usine. En quelques années, le chiffre d’affaires a doublé. Horizon 2026, c’est le nom projet visant à construire une usine deux fois plus grande et à continuer le développement à l’international.
Une nouvelle usine sur la ZAC Berliet
La PME disposera de 2400 m² d’ateliers. et de 1000 m² de bureaux sur l’ancien site d’essai du constructeur de camions Berliet. Technax compte une cinquantaine de salariés. Coralie Tracq est responsable RH. Elle nous explique la politique RH de l’entreprise avec parfois des recrutements « atypiques ».
« On est engagé par exemple avec la MMIE (Maison métropolitaine de l’Emploi) pour prendre des profils un peu atypiques. Par exemple, on peut recruter quelqu’un qui ne correspond pas à tous les critères de compétences… Quelqu’un qui aurait fait des choses qui n’ont rien à voir avec l’industrie. On se rend compte que ça a un intérêt sur des compétences plus transverses, la gestion de projet« .
Technax est adhérent d’Evolis, une jeune organisation professionnelle qui représente les fabricants de machines et de solutions industrielles. Nous avons rencontré son délégué général Olivier Dario. « Evolis, c’est la fusion de plusieurs organisations professionnelles. pour constituer une grande organisation transversale à toutes les filières industrielles qui réunit des constructeurs de machines et d’équipements. En Allemagne, Il y a des grandes organisations transversales. C’est le VDMA en Allemagne, mais nous on est un petit VDMA à la française ».
« Tant que l’industrie innove, exporte et recrute, tout va bien »
« Une région comme Auvergne-Rhône-Alpes reste très industrielle. Tant que l’industrie innove, exporte et recrute, tout va bien. Ce n’est pas ce secteur des équipements et des machines qui souffre. C’est plutôt le secteur de la sous-traitance qui souffre énormément. Des grands donneurs d’ordres qui prennent des décisions parfois trop financières. Le secteur des machines et des équipements a énormément souffert dans la phase de désindustrialisation. Tout ça est maintenant derrière nous » explique Olivier Dario.
« Je suis surpris par Technax. Le patron est rentré il y a 30 ans. L’industrie, ça reste un secteur où le métier est important. Cela passe par la qualité de management. La formation, le souci des équipes, la qualité de contact entre le dirigeant et son équipe. L’interaction entre le bureau d’études et l’atelier. On avance en gardant son équipe et en innovant, et en ayant toujours cette culture de l’innovation chevillée au corps.
Pour rappel, Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle française. Son industrie métallurgique et mécanique contribue pour plus d’un tiers à ce succès.
Ecoutez aussi : Montabert : entre histoire et industrie 4.0
0 commentaires