24 porteurs et porteuses avaient été désignés pour le relais de la Flamme Paralympique à Lyon. Et notamment Michel Sorine. Fondateur de la société Extra Sports et organisateur de nombreux événements comme la SaintéLyon, l’homme de tous les défis dans l’événementiel est aussi un grand sportif. Mais sa vie a basculé après un accident qui l’a laissé tétraplégique. Michel Sorine a porté les deux flammes à 16 ans d’intervalle…

La place Bellecour s’est métamorphosée en véritable village paralympique. Un village qui a ouvert ses portes dès midi, lundi. Mais le moment le plus attendu, c’était le passage de la flamme paralympique. Les 24 porteurs ont été applaudis par la foule, lors d’un relais autour de la place Bellecour. Le relais a débuté avec Inès Dahmani, vice-présidente du club de foot Lyon La Duchère. Il s’est achevé avec Michel Sorine, organisateur de nombreux événements sportifs comme la SaintéLyon.

Michel Sorine avait déjà porté la flamme comme valide en 2008. Mais en 2024, c’est en fauteuil qu’il a parcouru les dernières centaines de mètres pour aller allumer le chaudron au centre de la place Bellecour.

Nous l’avons rencontré à l’issue de la cérémonie. Ecoutez le podcast…

« En 2008, c’est à Grenoble que j’avais porté la flamme olympique à la demande de Jean-Jack Queyranne qui a l’époque présidait la Région Rhône-Alpes. C’était en pleine campagne. Il faisait froid… Les conditions n’étaient les mêmes qu’aujourd’hui…  » raconte Michel Sorine.

Mais, il y a 10 ans, l’homme fait une chute à vélo et se retrouve tétraplégique. « Après un an et demi très difficile, j’ai finalement rebondi… J’ai eu la chance d’avoir cet accident à 50 ans. J’avais vécu beaucoup de choses avant… On prend ça avec plus de philosophie que si ça arrive à 20 ans ».

Les handicapés sont invisibles

Mais si Michel a accepté d’être porteur de la Flamme Paralympique en 2024, c’est surtout pour faire passer un message. « Il y aurait un million de personnes en fauteuil en France. On les voit très peu. Même à Lyon, où tout ou presque est accessible. Les handicapés sont invisibles. Il faut qu’ils se montrent davantage. On a créé, à Lyon, la salle SPORTS, spécialement dédiée aux handicapés moteurs. On a une centaine d’adhérents. Ce genre de salle devrait ouvrir partout… » s’enthousiasme Michel Sorine.

« J’ai porté deux fois la flamme. Mais cette fois, c’est la dernière… enfin sait-on jamais » se reprend Michel, l’oeil pétillant comme à son habitude.

Le Village Paralympique reste ouvert place Bellecour jusqu’à mercredi soir…

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