C’est une problématique dans la plupart des villes et villages : la gestion des chats errants. La Métropole de Lyon a décidé d’aider les communes à stériliser ces chats pour limiter leur prolifération.
Quincieux, au nord de Lyon, est une petite commune rurale de 1700 ha, dont les 2/3 sont des espaces naturels ou agricoles. Et même dans une bourgade de 4000 habitants, les chats errants sont difficiles à gérer. Comme nous l’a expliqué Pascal David, maire de Quincieux.
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Les chats errants sont pointés du doigt en raison des maladies qu’ils sont susceptibles d’être porteurs, en l’absence de vaccins.
La prolifération des chats provoque aussi un déséquilibre dans la biodiversité. Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’environnement, nous explique que cela participe à la disparition des oiseaux.
Nathalie Dehan est conseillère métropolitaine et conseillère municipale à Vénissieux. Dans cette commune de l’est-lyonnais, on prend très au sérieux la condition animale… Au point d’avoir créé une délégation « gestion de l’animal en ville ».
Transformer le chat errant en chat libre
Nathalie Dehan a mené une étude complète sur les chats errants. La Métropole veut aider les communes à transformer ces chats errants en chat libres.
En 1999, une nouvelle loi entre en vigueur et définit le statut de chat libre. Le principe est simple : les chats errants ne partent plus dans des associations pour adoption ou euthanasie. Stérilisés, identifiés, ils retournent dans la nature.
Ils deviennent alors des chats libres placés sous la protection de la commune ou d’une association.
Le 1er janvier 2015, un arrêté renforce le statut et interdit toute intervention de la fourrière si elle n’est pas suivie d’une campagne de stérilisation.
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Environ 60 000 chats errants sont présents sur le territoire de la Métropole de Lyon.
La collectivité prend en charge 100 % des frais résiduels des stérilisations supplémentaires pour une commune déjà impliquée sur le sujet. 80% pour une commune qui s’y impliquera pour la première fois.
Nous avons rencontré Stéphanie Arlenson. C’est la responsable du dispensaire lyonnais de la SPA nationale, associé à ce dispositif.
« La capture d’un chat errant s’effectue grâce à des pièges dans lesquels on introduit de la nourriture. L’animal entre et la trappe se referme. Les captures ont lieu la veille de la stérilisation. A Lyon, les rendez-vous chez le vétérinaire sont fixés le lundi. Les captures s’effectuent le week-end. On relâche les animaux au plus tôt. »
Le plan de la Métropole vise aussi à fédérer un maximum de vétérinaires. Une centaine de cabinets devraient rejoindre cette initiative en proposant des créneaux pour les chats attrapés par les associations.
Il convient de rappeler qu’un couple de chats peut donner lieu à une descendance de 20 000 chats en 4 ans.
Une fois stérilisés, les minous seront relâchés paisiblement dans leur quartier respectif…
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