Permettre à la nature de revenir en ville : l’ambition de la Métropole de Lyon passe par plusieurs moyens. Et cette fois-ci on parle de cours d’eau. Le ruisseau de la Mouche situé dans le sud de Lyon a vu ses 200 premiers mètres renaturés. Un retour subtil mais nécessaire de la faune et la flore en milieu urbain. Inès Krimi est allée voir le résultat.
Renaturer ses cours d’eau, ça coule de source pour la Métropole de Lyon. Situé à Saint-Genis-Laval, la première étape de la revégétalisation du Ruisseau de la Mouche touche à sa fin. Tronçon de 200 mètres en amont du ruisseau, ce premier secteur était facile d’accès. Et a été identifié aussi comme priorité écologique.
Bouché, pollué et avec peu d’écoulement, le ruisseau de la Mouche a subi l’industrialisation si bien que la renaturation a permis d’évacuer presque deux tonnes de déchets.
Mais avec beaucoup d’huile de coude et sept mois de travaux plus tard, le ruisseau de la Mouche a retrouvé son flux d’antan. Des progrès que l’on doit principalement à la direction du Cycle de l’eau de la Métropole de Lyon, maître d’œuvre de la restauration.
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Des berges remodelées, des méandres recréés…
Claire Brunel en était cheffe de projet.« On a tout remodelé, on a refait la pente, les berges. On a recréé des méandres et des virages le long du cours d’eau pour redynamiser, recréer un écoulement. On a végétalisé les berges et on a créé des espaces qu’on appelle hibernaculum pour accueillir la faune et la flore le long du ruisseau de la Mouche. Maintenant, on a un suivi écologique sur 15 ans. On a été accompagné dans le cadre de ce projet par un écologue. Et on a choisi des espèces qui ont l’habitude d’être à proximité de cours d’eau. Et qui sont des espèces locales. On a d’ailleurs le label végétal local. »
Hormis le soutien de la Métropole de Lyon, l’investissement local a été important dans l’avancée du projet. Que ce soit l’association des riverains de la Mouche. Ou l’entreprise SOTIS, propriétaire du tronçon renaturé. Un grand travail de sensibilisation pour permettre la préservation de la biodiversité locale et aussi rapprocher les hommes et femmes de la nature…
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Pas moins de 8 mares recréées à Saint-Genis-Laval…
Par exemple, une randonnée le long du ruisseau de la Mouche a lieu annuellement. Organisée par la commune de Saint-Genis-Laval. La maire de la ville, Marylène Millet, explique l’importance des espaces naturels en ville.
« C’est important pour nous parce que ça rentre dans notre politique de préservation de la biodiversité, notamment au niveau de la ressource en eau. On a installé 8 mares sur notre commune. Et je trouve que symboliquement la Mouche est à la fois une zone d’activité, le nom de la salle de spectacle, mais aussi un ruisseau. Remettre de la biodiversité, ça participe aussi à une meilleure qualité de vie sur l’ensemble de la ville. Et pour ceux qui sont à côté ça leur rappelle ce qu’était ce ruisseau il y a quelques années avant qu’il ne soit urbanisé. »
Le projet du Ruisseau de la Mouche va se poursuivre tout le long de ses 3,6 kilomètres, qui passent également par les communes d’Oullins-Pierre-Bénite et Irigny.
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