Le prolongement de la ligne B du métro à Saint-Genis-Laval – Hôpitaux Sud est en route.
Pour le creusement du tunnel, le SYTRAL a opté pour la solution la plus adaptée pour répondre à la complexité géologique des sous-sols et engendrer le moins de nuisances : le tunnelier « à densité variable.
Fabriqué en Allemagne puis livré en pièces détachées, le tunnelier de 122 mètres commence aujourd’hui son périple souterrain, après deux mois et demi d’assemblage sur le puits de lancement creusé à Saint-Genis-Laval.
Il passera devant les Hôpitaux, sous la rue du Grand Revoyet, traversera la Grande Rue d’Oullins, la place Anatole France et la rue de la République, avant de terminer sa course, après douze mois, dans le tunnel existant au puits Orsel, derrière la station Gare d’Oullins, fin 2020.
Spectaculaire machine de 2 200 tonnes et d’une puissance de 7,6 MW, soit l’équivalent d’un TGV, le tunnelier est capable de grignoter les terrains les plus résistants comme les plus friables. Son imposante roue de coupe, spécialement conçue pour ce chantier, permettra la construction d’un tunnel monotube de 8,5 m sur 2,4 km.
Véritable « train-usine », le tunnelier creuse le tunnel, évacue les débris et pose les voussoirs qui constituent la paroi interne du tunnel en assurant son soutènement.
Durant la phase de creusement, le puits de Saint-Genis-Laval sert à l’approvisionnement du tunnelier en voussoirs ainsi qu’à l’évacuation des déblais.
Au total pour ce prolongement, 170 000 m3 de déblais seront évacués par
le tunnelier, dont 30 000 seront récupérés et réutilisés sur le chantier.
Après le passage du convoi, le puits de lancement du tunnelier sera transformé en un puits de ventilation, offrant un accès pour les services de secours et assurant le désenfumage en cas d’incendie.
Un second sera également créé entre les 2 futures stations dans le quartier du Grand Revoyet à Oullins.
Pour faire fonctionner l’impressionnante machine, une vingtaine de travailleurs (pilote, opérateur de tapis, opérateur de la centrale de traitement des boues, poseur de servitude, pilote de train sur pneus, etc.) est présente à bord du tunnelier 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
D’une longueur de 2,4 km, le projet de prolongement de la ligne B prévoit la création de 2 stations à Oullins et Saint-Genis-Laval, ainsi qu’un pôle d’échange multimodal doté d’un parc relais de plus de 900 places, qui sera le 23ème du réseau.
Les milliers d’habitants du sud-ouest lyonnais bénéficieront, dès 2023, d’un accès rapide au centre de Lyon ainsi que d’une liaison directe entre des pôles d’activités et d’enseignement majeurs et le reste de l’agglomération.
« Dans le cadre de l’opération Avenir Métro portée par le SYTRAL, le prolongement du métro B s’accompagne, dès l’automne 2020, d’une automatisation intégrale de la ligne et d’un renouvellement des rames, entièrement climatisées, qui permettront d’améliorer significativement
les performances en termes de vitesse commerciale et de fréquence ainsi que le confort des voyageurs sur cette ligne qui compte chaque jour plus de 175 000 voyages », explique la présidente du SYTRAL, Fouziya Bouzerda.
Les tunneliers portent traditionnellement un prénom féminin, celui de leur marraine, en référence à Sainte-Barbe, patronne et protectrice des mineurs et des ouvriers.
Le tunnelier qui assure le prolongement du métro B a été placé sous la protection de Coline, étudiante en BTP qui a inauguré le tunnelier le 25 octobre, en présence des équipes du SYTRAL et des entreprises du chantier.
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