Le projet de loi de finances 2025 a jeté un froid sur le secteur des médias associatifs. En effet, le gouvernement a annoncé une réduction de 35% du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER). Soit une perte de plus de 10 millions d’euros pour les radios associatives.
Les radios associatives, véritables poumons de la démocratie locale, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une bataille pour leur survie. Le projet de loi de finances 2025, en réduisant drastiquement leurs financements publics, met en péril leur existence. Et, par conséquent, la pluralité de l’information et la liberté d’expression.
Cette diminution de plus de 35% des subventions publiques représente un coup dur pour ces médias qui s’appuient en grande partie sur ces fonds pour assurer leur fonctionnement.
PLF 2025 : plus de 250 radios, conduites par la @cnraradios et le @snrlfr, s'organisent dans l'urgence pour sauver le FSER…https://t.co/sXbwtkDLDe
— La Lettre Pro de la Radio 📻 (@LaLettrePro) October 16, 2024
Les réductions budgétaires entraîneraient des suppressions de postes, fragilisant ainsi les équipes qui animent ces radios. Les moyens financiers étant limités, les radios associatives seraient contraintes de réduire leurs heures d’antenne et la diversité de leurs programmes. Ces médias, ancrés dans leur territoire, risquent de ne plus pouvoir assurer une couverture aussi complète des événements locaux.
« Les radios associatives sont la voix du quartier »
Pour se faire une idée des conséquences de ce coup de rabot dénoncé par les radios associatives, nous avons rencontré Frédéric Paris, coprésident de Radio Pluriel.
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« Le budget du Minitère de la Culture est maintenu. Curieusement, au sein de ce budget, les radios associatives sont cruellement touchées. 35% de réduction, ce n’est pus un coup de rabot. C’est un coup de guillotine. C’est la mort des radios associatives. Pour Radio Radio Pluriel, c’est une perte de 12 à 14 000 euros. On nous a demandé de faire un effort passer au numérique. Aujourd’hui, les radios associatives doivent assurer une double diffusion FM et DAB+ qui coûte. Les radios associatives sont indispensables. C’est la voix du quartier. Notre micro est ouvert à toutes et tous » explique Frédéric Paris.
A Lyon, cette réduction drastique du FSER concerne 8 radios. Parmi lesquelles, RCF, Radio Pluriel, Radio Salam ou encore Radio Arménie.
Communiqué de "Les locales" (@cnraradios et @snrlfr) sur le PLF 2025 : Qui veut la mort des radios associatives ? pic.twitter.com/U9a9sBhnAd
— CNRA (@cnraradios) October 11, 2024
Des pétitions, des manifestations et des campagnes de sensibilisation ont vu le jour. Objectif : alerter l’opinion publique et les pouvoirs publics sur les enjeux de cette décision. Au niveau national, ce sont 750 radios qui bénéficient de ce Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique.
750 radios qui devront réduire leurs activités. Voire pour certaines disparaitre… Les syndicats représentatifs des radios associatives (CNRA et SNRL) seront reçus vendredi par les services de la ministre de la Culture Rachida Dati.
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