Les Journées Nationales Prison se déroulent chaque année dans toute la France, la dernière semaine de novembre. De nombreux évènements permettent de sensibiliser un très large public à différentes problématiques carcérales. L’édition 2024 débute ce lundi et a pour thématique : la prison, une peine familiale.

Les Journées Nationales Prison 2024 vont une nouvelle fois mettre en lumière les enjeux complexes de l’incarcération en France. À Lyon, la métropole s’est mobilisée pour proposer un programme riche et varié. Invitant le public à réfléchir sur les conséquences de la prison, non seulement pour les détenus, mais aussi pour leurs familles et la société dans son ensemble. Les JNR nous permettent de découvrir une réalité carcérale peu reluisante dans notre société moderne…

L’impact de l’incarcération sur le cercle familial

L’édition 2024 a choisi de mettre l’accent sur l’impact de l’incarcération sur le cercle familial. Cette thématique permet d’aborder des questions souvent méconnues, comme les difficultés rencontrées par les proches des détenus. Mais aussi es conséquences sur les enfants ou encore les enjeux de la réinsertion familiale.

Grâce à des témoignages, des ateliers et des pièces radiophoniques réalisées par des personnes incarcérées, le public peut mieux comprendre la réalité carcérale vécue par ces familles, souvent fragilisées par la séparation et la stigmatisation.

Notre invitée dans cette édition est Aurore Rapicault de l’association Possible. « En prison on va avoir de nombreux obstacles. Mais on va surtout avoir des obstacles, quand on sort de prison. On peut avoir des difficultés de logement, des difficultés pour trouver un travail. Les personnes détenues sont déjà majoritairement des personnes précaires par rapport à la population générale. Donc des personnes qui sont soit en logement social, soit logées par leur famille. Donc, à la sortie de prison, il faut retrouver une solution. La prison a un effet désociabilisant. Est-ce que la personne a toujours un lien avec sa famille ou pas, avec des proches pour pouvoir l’héberger ? »

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Une réinsertion professionnelle compliquée

« Trouver un travail avec les stigmates de la prison, après peut-être plusieurs années sans travailler. On a ainsi des personnes incarcérées sous-diplômées, ou qui ne vont pas avoir de diplôme. S’ils n’ont pas pu bénéficier de formation en détention ou s’ils ne peuvent pas en bénéficier à la sortie de prison, ça va rendre compliqué leur réinsertion professionnelle. Et on va aussi avoir des personnes incarcérées qui ont des problématiques de santé, santé mentale, d’addiction… ça va rendre les choses compliquées » explique Aurore.

Au-delà de la sensibilisation, les Journées Nationales Prison visent à susciter une réflexion sur les alternatives à l’incarcération et sur les moyens de favoriser la réinsertion sociale des personnes détenues. À Lyon, de nombreux acteurs de la société civile se mobilisent pour proposer des solutions innovantes et promouvoir une justice plus humaine.

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