La Métropole de Lyon a atteint son rythme de croisière en terme de végétalisation. Durant l’hiver 2023-2024, la collectivité a planté 56 000 arbres.

« Planter des arbres, ça s’anticipe » martèle Pierre Athanaze. Le vice-président de la Métropole de Lyon répond ainsi aux quelques critiques dont il fait l’objet. L’élu se présente comme le meilleur ami des maires du territoire métropolitain, toutes tendances politiques confondues. La plantation d’arbres est plutôt bien accueillie. Aussi bien à Lyon, qu’à Saint-Priest, Caluire ou Oullins-Pierre-Bénite.

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Mais pour atteindre les 50 000 arbres plantés chaque année, le nouvel exécutif écologiste a mis trois ans. Car il ne suffit pas de faire des trous et de planter…

« Il faut constamment rechercher la façon d’obtenir le rafraîchissement maximal, le plus vite possible. D’où ces plantations d’un type un peu nouveau. Lyon fait l’objet de toutes les curiosités de nos collègues étrangers. Ils voient bien qu’il se passe quelque chose d’exceptionnel à Lyon. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut continuer à lutter contre les gaz à effet de serre, les particules fines. Il faut aussi être sobre dans nos mobilités, dans nos façons de se chauffer, dans nos moyens de consommation. L’écologie c’est un ensemble. il ne faut pas se soucier des canicules, seulement quand il fait plus de 30 °C, c’est toute l’année… » explique Pierre Athanaze.

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Une stratégie de végétalisation massive du territoire

Pour faire face aux pics de chaleur, la Métropole de Lyon poursuit sa stratégie de végétalisation massive du territoire. De la désimperméabilisation des sols à la plantation de forêts urbaines, en passant par le financement de la plantation d’arbres dans des résidences privées…

« Il faut d’abord un sol de qualité. On peut aller chercher la terre mais on peut aussi la produire localement… » fait remarquer Pierre Athanaze.

La Métropole de Lyon expérimente ainsi le concept de « Fabrique de la Terre » sur 4 sites à proximité de grands chantiers. « On part des limons on y rajoute un mélange de composts et on laisse maturer. Comme pour le fromage ou le vin… Pour obtenir une terre de qualité, il faut à minima un an de stockage. »

La Fabrique de la terre

« Sous l’arbre, il y a la terre. Et dans la terre, il y a des champignons. Un tissu de mycorhize très dense en capacité de stocker encore plus d’humidité. Et donc de supporter encore mieux les sécheresses. Un sol riche contient aussi des bactéries, des invertébrés comme les lombrics. Il faut commencer les plantations par ce que l’on ne voit pas… ça peut paraitre un peu abstrait pour le grand public ».

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4 500 arbres seront plantés d’ici 2030 à Confluence, quartier conçu initialement de manière très minérale. Pour Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’Environnement, « ce quartier était jusque-là le pire ilot de chaleur à Lyon ».

Transformer une fournaise en un îlot de fraicheur

Et l’élu fait remarquer la différence entre les arbres plantés en 2015 le long de la darse et ceux plantés en 2021 sur les gradins. « Les premiers arbres ont été plantés dans des fosses séparées. Sur les gradins, on est en fosse continue. On récupère les eaux de pluies. Le résultat est sans commune mesure. Les Lyonnais viennent se mettre à l’abri du soleil à un endroit qui était une fournaise il y a 4 ans. »

Et la Métropole compte bien poursuivre dans cette voie. « Maintenant que les services sont adaptés, on peut pousser à 70 000 arbres par an« , conclut, confiant, Pierre Athanaze.

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