En lien avec la transition vers la voiture électrique prévue pour 2035, Mob-Energy innove dans un nouveau système de recharge à base de batteries reconditionnées.

Mob-Energy disposait jusque-là d’une unité sur le campus de la Doua. Mais l’entreprise entre dans une nouvelle ère avec son installation à Usin Lyon Parilly.

Sébastien Ricci, le directeur général, s’est chargé de nous faire visiter l’usine. Quant à Salim El Houat, président et co-fondateur, il nous présente les ambitions de son entreprise.

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« Mob-Energy est une entreprise technologique et industrielle. Elle reconditionne des batteries de voitures électriques en fin de vie. Celles-ci vont par exemple aider des bornes de recharge à fonctionner ou encore stocker de l’énergie produite par des panneaux solaires. On s’est lancé en 2018 et après avoir expérimenté une première solution qui est le robot chargeur Charles. Nous avons lancé la solution Eiko. Eiko est un cube de puissance qui est installé aujourd’hui chez des clients à forts besoins comme DHL ou encore Enedis. Maintenant nous sommes dans une phase d’industrialisation. Le but est de dupliquer ces projets et franchir les 50 systèmes déployés sur 2024″.

Mob-Energy s’installe au coeur de Usin Lyon Parilly

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Mob-Energy vient de s’installer à Vénissieux, au coeur d’Usin Lyon Parilly. Cet ancien site industriel a pour vocation de ramener l’industrie en ville en proposant des solutions locatives sur-mesure. D’ici 2030, 30 000 m2 de nouveaux bâtiments seront construits pour accueillir 800 à 1 000 salariés au total.

« Ce nouveau site est emblématique car c’est notre première usine. Avant, on fabriquait nos prototypes dans un petit atelier de 200m2. Cette usine située sur le site de Usin Lyon Parilly est, pour nous, l’incarnation de notre engagement dans l’industrie française. Mais il incarne aussi le fait de passer à un nouveau chapitre. Un chapitre où le but est de produire, livrer et améliorer afin de devenir une référence dans notre secteur ».

Véhicule électrique : deux points faibles pour la décarbonation

La montée de l’électrique en France est un enjeu décisif pour la décarbonation, mais à relativiser. Selon Salim El Houat. « C’est une bonne chose. On croit vraiment dans le véhicule électrique mais ce n’est pas une solution miracle. Il y a deux points faibles à cette technologie. En premier, la production des batteries. Lorsque la voiture sort de l’usine, 40% de son bilan carbone est lié à la production de la batterie. Et deuxièmement l’énergie injectée dans la batterie. On ne sait pas d’où elle vient et si elle est carbonée ou non. Cependant, ces deux sujets peuvent être améliorés ».

Mob-Energy reconditionne les batteries pour prolonger leur durée de vie. Ce qui équivaut à faire baisser le bilan carbone.

« Avec Ilyass et Maxime, lorsque l’on a lancé le projet en 2016, l’idée était de trouver une manière de répondre à la révolution énergétique. On s’est questionné sur les grands enjeux du siècle. Sachant que la mobilité c’est 30% des émissions de gaz à effets de serre au niveau mondial, on s’est tout de suite demandé comment agir ».

Mob-Energy : un objectif de 500 systèmes Eiko déployés

L’objectif de Mob-Energy pour 2026 est d’atteindre les 500 systèmes Eiko déployés. « Cela traduit une belle ambition mais aussi l’atteinte de la rentabilité. Ce qui nous intéresse à présent est de savoir vers où nous allons aller car il y a pleins de secteurs sur lesquels on aimerait se lancer. Le réseau électrique est passionnant donc on en parlera très prochainement. »

Eiko est un nom féminin qui signifie prospérité en Japonais. Cette dernière est un objectif grâce à la seconde vie que Mob Energy offre aux batteries. Délivrer plus d’énergie en utilisant moins de puissance. C’est le mantra de Mob-Energy. Pour se développer, l’entreprise recrute et compte former 20 nouvelles personnes.

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