Le dispositif Angela est, à l’origine, un dispositif anglais conçu en 2016 pour lutter contre le harcèlement de rue, donc dans l’espace public. Il était en test depuis deux ans dans le 7ème arrondissement. La Ville de Lyon veut désormais l’étendre….
Les commerces qui intègrent le réseau Angela deviennent des lieux de refuge. Ils sont ignalés par un autocollant, pour les victimes de harcèlement de rue. Les commerçants sont formés à l’accompagnement des victimes. Accueil, accompagnement, appel potentiel des secours…
Ce dispositif a commencé à être testé à Lyon il y a deux ans dans le septième arrondissement. Ce test a été, comme en témoigne Mohamed Chihi, adjoint de la marie à la sécurité, une réussite.
« Une cinquantaine de commerces (principalement des cafés, hôtels et restaurants) se sont portés volontaires. Ils ont permis de porter secours à une trentaine de victimes du harcèlement de rue » explique l’adjoint de Grégory Doucet.
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La mairie a donc décidé d’élargir le dispositif à l’ensemble de la ville. A commencer par les centres commerciaux Westfield de la Part-Dieu et de Confluence.
Jean-Philippe Pelou-Daniel, directeur du centre commercial de Confluence souhaite inscrire le lieu dans une démarche de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en lien avec la politique menée par la mairie.
Le lieu a ainsi accueilli des associations engagées pour l’égalité et les droits des femmes et des happenings théâtraux engagés.
Du personnel formé pour l’accueil de personnes menacées
« La nouvelle étape de ce processus, c’est la formation du personnel du centre et des commerçants. Ils vont être formés à partir de décembre à l’accueil des personnes victimes de harcèlement » explique le directeur.
Avec le développement du réseau Angela à travers la ville, c’est une volonté de la mairie de multiplier les lieux sûrs pour toutes les victimes de harcèlement. Et ce, en complément d’une police spécialement formée à traiter les cas de violences sexuelles et sexistes.
La mairie annonce d’ailleurs l’ouverture courant 2024 d’une Maison des Femmes qui pourra accompagner les femmes en danger d’un point de vue médical, juridique et social.
Comme le fait remarquer le maire de Lyon, Grégory Doucet, le harcèlement dans l’espace public est condamné par la loi depuis 2018. Mais cela ne l’empêche pas de continuer d’exister. Et c’est donc une volonté de la mairie de participer à la lutte contre ce harcèlement et à l’évolution des mentalités.
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