La Fondation Gabriel-François Richard compte un nouvel établissement pour les personnes en situation de handicap neuromoteur. C’est le « Foyer de vie Maître Turquin ». Inauguré par la Métropole de Lyon, il compte actuellement 14 résidents. Alors, à quoi sert concrètement ce lieu et comment fonctionne-il ? Notre journaliste Inès Krimi s’est rendue sur place…
Un lieu de vie plus pérenne pour des personnes en situation de handicap moteur ou neuromoteur. Situé dans le 8e arrondissement de Lyon, le nouveau « Foyer de vie Maître Turquin » a été inauguré par la Métropole. Le lieu, géré par la Fondation Gabriel-François Richard, comprend 16 studios répartis sur 735 m² et un lieu de vie commun.
Directrice générale de la Fondation, Charline Picaud évoque la nécessité d’avoir créé ce foyer de vie. « Le foyer de vie répond à un besoin en lien avec un établissement qu’on avait avant, qui s’appelait un foyer d’hébergement pour des personnes qui travaillaient en ESAT. Il y avait un vieillissement de la population et ces personnes n’avaient plus la possibilité de rester en foyer d’hébergement. On a donc proposé à la Métropole, il y a 5 ans maintenant, de transformer le foyer d’hébergement de 12 places en foyer de vie de 14 places. Cela permet à des plus jeunes d’avoir un tremplin vers l’extérieur« .
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Décortiquer des situations de vie quotidienne plutôt complexes…
« On est sur la vie socio-éducative, donc au quotidien. C’est des rendez-vous pour apprendre à gérer son budget, pour apprendre à entretenir son linge, à gérer ses affaires personnelles, à pouvoir aussi maintenir un lien familial… Donc c’est plutôt un accompagnement de proximité avec des éducateurs qui peuvent décortiquer des situations de vie quotidienne plutôt complexes en les rendant simples par des petites tâches du quotidien. » explique Charline Picaud.
Ça, c’est la mission d’Anne et Léa, monitrices-éducatrices à la Fondation Richard et au sein de ce foyer de vie. Leur rôle est d’accompagner les personnes en situation de handicap neuromoteur. Que ce soit sur les actes de la vie quotidienne mais aussi sur des projets qu’ils aimeraient mettre en place à court ou à long terme.
« Il y en a qui vivent là depuis 50 ans, et il y en a qui ont pour objectif d’éventuellement quitter le foyer de vie pour aller dans un appartement autonome et ça, ça se travaille. Il y en a qui restent là et qui ne peuvent pas faire autrement aussi que de rester ici. Avant l’inauguration de ce foyer, on n’avait pas cette unité de groupe. Et là, on va pouvoir créer notre propre identité du foyer de vie. Et la pièce de vie, ça résume bien aussi ce que c’est qu’un foyer de vie. C’est l’endroit où on va pouvoir, faire des activités, faire des fêtes, regarder un film, écouter de la musique, boire un thé, discuter… Ça permet à nos résidents de pouvoir se projeter. Surtout pour les jeunes qui ontribuent à la création de ce lieu de vie. On va avoir un potager, on a demandé à avoir un poulailler : c’est leurs demandes qu’on va pouvoir essayer de réaliser. »
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Un foyer pour et par ses habitants
L’idée d’un déménagement n’était pas facile pour tous les résidents, mais ils ont pu participer à sa construction. Notamment en suivant l’évolution du chantier et en personnalisant leurs studios. Finalement, les résidents en semblent très satisfaits.
C’est le cas de Thibault, qui s’est installé dans le foyer en novembre 2024. « La vie ici, c’est bien, on a plein d’activités. On fait plein de choses. Parfois on sort, on va au cinéma ou en sortie culturelle. Un lundi sur deux on a médiation animale. »
Un programme qui change chaque jour, afin d’encourager les occupants du foyer à s’ouvrir sur les activités hors-les-mur, qu’elles soient associatives, culturelles ou sportives.
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