Voies Navigables de France et la Métropole de Lyon sont partenaires au sein du Schéma des Usages des Rives Fluviales ou SURF. Un partenariat avec un investissement global de 6,55 millions d’euros. Parmi les ambitions de cette convention, la préservation du patrimoine naturel et la renaturation des espaces. Inès Krimi a tenté d’en savoir plus…
Développer les usages des rives du Rhône et de la Saône : voilà l’ambition. La Métropole de Lyon s’associe à Voies navigables de France (VNF). Objectif : renaturer fleuve et rivière. Quoi de mieux donc que le montrer depuis un bateau, plus précisément à bord du « Le Rhône ». L’occasion d’aller faire un tour sur la Saône et aussi de faire un point sur les projets de renaturation des berges.
La renaturation des berges pour restaurer la biodiversité
Cette renaturation est un des trois grands axes de cette collaboration. Le vice-président de la Métropole en charge des fleuves, Pierre Athanaze, en explique l’importance. « C’est énormément d’imagination pour arriver à remettre de la nature au pied de de ces berges. Les fleuves sont évidemment des corridors écologiques très importants. Pour les poissons ça paraît évident, mais c’est juste indispensable pour toute une gamme de végétaux qui poussent les pieds dans l’eau. Mais aussi pour une espèce animale emblématique de Lyon, le castor. Donc on est sur un milieu qui est étonnant et ce travail qu’on fait avec VNF est assez emblématique de ce qu’on peut faire entre une collectivité territoriale et Voies Navigables de France. »
Ecoutez le podcast
Pour ce partenariat sur 6 ans, Voies navigables de France investit 5,65 millions d’euros sur les 6,55 millions de financement global. Christophe Wendling, directeur territorial Rhône Saône de VNF, détaille leur rôle dans la revégétalisation des berges.
« La renaturation est un sujet parce que VNF est gestionnaire du domaine public fluvial, donc on est gestionnaire des berges. Avec la Métropole ou avec des associations, comme par exemple Des Espèces Parmi’Lyon, on met à disposition le foncier et on les accompagne dans ces projets de renaturation, dans un objectif stratégique de pouvoir renaturer l’ensemble de nos cours d’eau (fleuve et rivière) aux bénéfices de la biodiversité. »
Ecoutez aussi : Entre Rhône et Saône : le retour de la biodiversité
Biodiversité : des projets portés par des associations locales
En parlant des projets portés par l’association Des Espèces Parmi’Lyon, quels sont-ils ? Réponse avec Victorine De Lachaise et Quentin Brunelle, co-directeurs de l’association. « Il y a déjà un projet qu’on a mis en place en 2019 qui s’appelle Gabiodiv’ sur 60 mètres au niveau de la Guillotière. L’année dernière on a réussi à végétaliser une dalle bétonnée au niveau de la Mulatière et on a aussi un nouveau projet Quai Pierre Scize qui a commencé l’année dernière. »
« Des canards, des poules d’eau, des hérons qui seront à côté et facilement observables, le mur sera entièrement végétalisé… » Ces explications portent sur le projet le plus récent, qu’ils ont nommé « la Balade du Héron ». Il vise à ramener une biodiversité sur le Quai Pierre Scize, et devrait s’achever aux alentours de juillet 2025. Les co-directeurs en sont très fiers, et c’est le cas également pour tous leurs autres réalisations pour renaturer les berges.
« On s’aperçoit que plus on fait avec les autres, mieux les projets sont acceptés et plus ils sont pérennes, avec une vraie prise en main des habitants et un sentiment d’appropriation. Et c’est ça dont on a besoin aujourd’hui pour que l’être humain puisse mieux se concilier avec la nature aujourd’hui. »
Ecoutez aussi : Le bois de la Part-Dieu va rafraichir le quartier d’affaires
Bientôt des navettes fluviales…
Un souhait qui rejoint d’ailleurs le premier point du partenariat entre la Métropole et VNF, qui est le renforcement du lien entre les citoyens et leur fleuve et rivière. Pour ça, la Métropole porte aussi d’autres projets comme les navettes fluviales, transports en commun sur l’eau. Les premières traversées seront inaugurées en juin 2025, entre Vaise et Confluence, avec une cadence d’un bateau tous les quarts d’heure.
Ecoutez aussi : Naturama installe des poulaillers en crèches
0 commentaires