La ferme de Piamot est localisée à Genay. Elle a pu s’agrandir en 2018 et investir encore récemment, dans de nouveaux matériels grâce aux aides de la Métropole de Lyon. Elle a pu aussi se développer en circuit court grâce aux cantines lyonnaises. La Métropole entend favoriser une alimentation plus qualitative, saine et respectueuse de l’environnement.
A la ferme de Piamot située à Genay, on trouve de tout. 220 poules pondeuses, des céréales, des lentilles ou encore des pâtes. Face à la crise agricole, Sébastien Leclerc, gérant de la ferme a diversifié sa production. « On a agrandi l’exploitation en 2018 et nous sommes passés en bio. D’année en année, nous avons créé plusieurs diversifications comme les poules pondeuses« .
Sébastien nous montre ses poulaillers innovants qui ressemblent à des caravanes roulantes. « Puis on a valorisé notre culture de céréales en farine. On a investi dans un moulin à meule de pierre et après, on a décidé de faire des pâtes sèches pour utiliser notre blé dur« .
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La crise agricole est une réalité et Sébastien la vit de l’intérieur. « On vit difficilement cette crise agricole, on fait beaucoup d’heures et on ne va pas pouvoir se permettre d’embaucher. L’avantage avec la Métropole de Lyon, c’est que les aides sont au niveau de l’investissement. Donc elles viennent compléter, c’est une sécurisation au niveau des banques. Je reste optimiste pour l’avenir de l’agriculture mais je reste dubitatif en ce qui concerne le circuit court actuel et le bio ».
Des aides de la Métropole de Lyon pour investir…
La Ferme de Piamot a notamment pour projet d’investir dans un trieur afin de faire leurs propres semences. Cela n’aurait pas été possible sans les aides de la Métropole de Lyon.
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon explique aider les acteurs agricoles en mettant à leur disposition un budget de dix millions d’euros. « Nous avons 230 exploitations agricoles sur la Métropole de Lyon, 120 projets ont déjà été financés. C’est 41 exploitations aidées. C’est vertueux autant pour l’agriculture que pour nos cantines qui auront des aliments consommés localement et de qualité. »
Le dispositif PENAP pour protéger les terres agricoles
La lutte contre la crise agricole, la Métropole de Lyon s’y investit depuis 3 ans. Pour cela, Jérémy Camus, vice-président de la Métropole, délégué à l’agriculture et à l’alimentation, cherche à favoriser le circuit de proximité. « On a multiplié par quatre le budget pour soutenir le monde agricole. Pour lutter contre la crise agricole, il faut protéger les terres. La Métropole recense 1 000 hectares de terres agricoles qui ont été artificialisées ces dix dernières années. On a un levier qui est un dispositif nommé PENAP. Et, par exemple, à Quincieux, nous aurons d’ici la fin de l’année, 1300 hectares protégés et qui ne pourront pas devenir autre chose que de l’agriculture. Un autre enjeu également est de diversifier la production. Les agriculteurs sont de plus en plus soumis à des risques et, pour les limiter, ils doivent se diversifier ce qui leur permet aussi de valoriser leur production. »
Pour que les agriculteurs vivent dignement, il est important de les accompagner. L’un des objectifs de la Métropole de Lyon est d’avoir des menus issus à 100% de produits bio dans ses collèges et 50% de produits locaux, en 2026.
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