Des installations colorées, issues du réemploi, ont fait leur apparition. Quai Jules Courmont et sur la halte fluviale au bout de la place Antonin Poncet. Ce sont les prémices du projet Rive Droite.
Des sièges en bois fixés sur des plateformes en tôle, des espaces de jeux. Et des couleurs qui rappellent que le fleuve Rhône n’est pas loin. Ces lieux publics portatifs ont fait leur apparition sur les grands espaces goudronnés situés à l’entrée des ponts Wilson et Lafayette.
Le projet Rive Droite, porté par la Métropole de Lyon en lien avec la Ville de Lyon, fait une large place à l’urbanisme transitoire. Dès la phase de conception et pendant plusieurs années.
Des fresques géantes et des espaces publics portatifs
Pour amorcer la réappropriation des bords du Rhône côté presqu’île, des fresques géantes ont fait leur apparition au sol. Mais aussi des espaces publics portatifs. De même qu’une grande ombrière posée sur l’embarcadère de la place Antonin Poncet.
« Les usages et les retours des utilisateurs intègreront la concertation qui enrichira le projet Rive Droite » promet la Métropole de Lyon.
Le projet de la Rive Droite du Rhône vise à reconquérir 2,5 kilomètres linéaires de quai, le long de la Presqu’île. Objectif : transformer une des dernières autoroutes urbaines en une promenade-jardin. Pour permettre de nouveaux usages et une mise en valeur du patrimoine, au plus près du fleuve et au sein du périmètre Unesco.
L’urbanisme transitoire a déjà fait l’objet d’expérimentations sur d’autres espaces publics de la Métropole. Place Grandclément à Villeurbanne ou sur le cours Charlemagne piétonisé à titre expérimental en 2022…).
L’urbanisme transitoire au service de la transformation urbaine
L’urbanisme transitoire participe au processus de transformation urbaine, avec la réappropriation progressive des espaces, tout en venant en complément des outils traditionnels de participation citoyenne. « Un monitoring sera mis en place sur les aménagements transitoires afin de pouvoir rendre compte des usages pendant la période de préfiguration » souligne le Grand Lyon.
C’est Bruit du Frigo, membre du groupement de maîtrise d’œuvre composé autour du paysagiste BASE, qui a en charge cette expérimentation. Bruit du Frigo a imaginé des aménagements mobiles et démontables. Ils pourront être déplacés au fur et à mesure de l’avancée des travaux…
Les espaces publics portatifs font appel à des objets industriels préfabriqués et réutilisables. Comme des berces, des échafaudages et des conteneurs. Les Ombrières sont fabriquées, quant à elles, à partir d’éléments industriels en acier. Du réemploi…
Le collectif Bruit du Frigo choisi pour la mise en place de ce mobilier insolite
« Ces aménagements transitoires permettent d’activer des espaces en attente de transformation. Une fois installés, ces mobiliers inédits font événement et amorcent de nouvelles appropriations des quais et des ponts, pour accompagner le changement d’image et de vocation des lieux. Ces mobiliers insolites sont destinés à la contemplation et la détente et préfigurent les grandes figures spatiales du projet de réaménagement urbain et paysager. » explique le collectif Bruit du Frigo.
Les mobiliers déployés accompagnent la 3ème édition du Festival entre Rhône et Saône. Sur 3 sites le long du Rhône : l’embarcadère de la place Antonin Poncet, au nord du Pont Wilson et au nord du Pont Lafayette.
L’installation des mobiliers s’accompagne de fresques colorées, réalisées par l’artiste plasticien et designer Bart Lanzini. Le dessin s’appuie sur les éléments de projet de renaturation des berges du Rhône. Pour développer un imaginaire poétique et créer une identité reconnaissable entre les 3 sites.
Concertation sous l’ombrière…
L’ombrière servira également de support pour accueillir des temps de concertation autour du projet Rive Droite. La concertation se poursuit sous plusieurs formes. Elle donnera également lieu à un forum et une réunion publique le 10 juillet. D’autres temps de concertation et d’information sur le projet sont prévus. Les dates seront disponibles sur la plateforme jeparticipe.grandlyon.com
« L’urbanisme transitoire permet d’associer le plus grand nombre à la réappropriation de l’espace public. Et de nourrir en continu le projet de notre équipe de paysagistes. Il permet d’installer l’opération dans le temps long, d’accompagner les modifications des modes de vie et d’adapter le projet aux usages. Il s’agit de placer les usagers et citoyens au cœur de la reconquête des quais, dès le lancement du projet. » précise Béatrice Vessiller, vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’urbanisme et du cadre de vie.
« La Rive Droite, c’est le jardin de la Presqu’île : du calme, de la fraicheur, de la nature. Les aménagements transitoires sont l’occasion que chaque Lyonnais découvre immédiatement ce lieu. Une opportunité de créer dès à présent des nouveaux usages sur ces espaces, pour que tous les usagers s’approprient cet espace public privatisé jusqu’ici par la seule circulation automobile. » complète Raphaël Michaud, l’adjoint délégué à la Ville Abordable Bas-Carbone et Désirable
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Bruit du Frigo : une agence déjà investie sur certains projets lyonnais
Bruit du Frigo est le concepteur de la Station Mue à Confluence en 2019. Un espace ludique et de détente, terrain d’expression, de concertation, support d’initiatives citoyennes et d’innovations urbaines. La Station Mue, c’est en quelque sorte, un camp de base pionnier dans un territoire en mutation.
Installée pour une durée limitée, elle a vocation à accompagner la création du quartier et à préfigurer son identité singulière.
Mais l’agence bordelaise a aussi signé le Mont Blandan, au coeur du parc éponyme. A la frontière entre objet sculptural et micro aménagement, le Mont Blandan se détache de l’horizon et offre au regard du visiteur sa silhouette montagnarde. Clin d’oeil au Mont Blanc que l’on peut apercevoir par beau temps. On y grimpe pour observer le spectacle des skaters et sportifs en contrebas des remparts. Ou on s’y allonge pour se reposer, adossé à ses multiples pans inclinés….
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