Les coopératives jeunesse de services sont des groupes de jeunes de 16 à 18 ans. Ils et elles créent et développent leur entreprise coopérative durant l’été.
La Coopérative Jeunesse de Services (CJS) est un projet d’éducation à l’entrepreneuriat coopératif. Elle regroupe plusieurs jeunes âgés de 16 à 18 ans qui se rassemblent afin de créer leur entreprise collective le temps d’un été en proposant différents services sur leur territoire.
La CJS initie les jeunes aux rouages du marché du travail et à la gestion d’une entreprise coopérative pendant deux mois. Cette expérience leur permet ainsi de découvrir leur potentiel, de développer leur sens des responsabilités et leur autonomie.
💚💡 Profiter de quelques semaines d'été pour découvrir la vie d'entrepreneur dans une Coopérative !
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) July 30, 2024
C'est ce que nous avons fait avec plusieurs jeunes de nos quartiers populaires. ↓
En ce matin ensoleillé de juillet, l'agitation régnait au collège Jules Michelet. Les murs… pic.twitter.com/RS8pXsRtsz
La rénovation du collège Jules Michelet confiée à une CJS
Cet été, Escale Création accompagne plusieurs CJS dans leur projet de rénovation du collège Jules Michelet à Vénissieux. Les CJS font partie du dispositif « Métropole Quartiers d’été » et accueillent des jeunes issus des communes de Saint-Fons, Vénissieux et du 8ème arrondissement de Lyon.
Dans le cadre de ce projet, Mickaël Chauvin, Directeur Général Escale Création nous a permis de mieux comprendre l’intérêt de cette initiative pour les jeunes notamment.
Un reportage de Julien Kopferschmitt… Ecoutez le podcast
« L’idée vient d’une expérience menée en Bretagne. On a souhaité l’expérimenter à Saint-Fons en 2015. Les partenaires économiques de la ville ont trouvé pertinent de lancer une CJS sur le territoire. La Ville de Vénissieux a embrayé le mouvement. Puis la Ville de Lyon et le 8ème arrondissement. On se retrouve aujourd’hui à animer trois projets chaque été depuis 2017″ explique Mickaël, en préambule.
Chaque année, 12 à 15 jeunes intègrent la Coopérative Jeunesse de Services durant les deux mois de l’été. Soit une quarantaine de jeunes qui ainsi expérimentent ce dispositif.
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Entrepreneuriat coopératif : se découvrir, poser des objectifs en commun et proposer collectivement
« Pour la plupart de ces jeunes, c’est une première expérience professionnelle. Ils découvrent aussi bien la gestion, la communication, le marketing… et tout le fonctionnement de l’entrepreneuriat coopératif. Sans oublier aussi le volet RH. Le groupe attaque début juillet. Ils ne se connaissent pas. Le binôme d’animateurs doit les amener à se découvrir, à poser leurs objectifs en commun et à proposer collectivement leur offre de services. La CJS est annoncée en amont pour que les partenaires soient en mesure de présenter très vite leurs besoins ».
Les jeunes qui intègrent la Coopérative Jeunesse de Services vont partager leur temps entre la recherche, le chantier.. « Mais c’est aussi l’été. Il y a aussi des moments où ils pourront sortir la tête du guidon pour passer des moments conviviaux ensemble… Deux mois c’est très court pour un projet entrepreneurial, mais c’est très long pour des jeunes en période estivale » explique Mickaël Chauvin.
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Des visites d’entreprises
L’idée est aussi de permettre aux jeunes d’entrer en contact avec des acteurs locaux. « Des acteurs institutionnels comme la Ville de Lyon… Mais ils ont aussi visiter par exemple la miroiterie Targe. L’occasion d’aller à la rencontre d’un dirigeant qui va leur présenter l’outil de production« .
Marcel, lycéen, est aussi le Président de l’équipe en charge du chantier de rénovation du collège Michelet, dans le cadre de la CJS de Vénissieux. « Dans l’entreprise il y a trois pôles : la comptabilité, les RH et aussi le marketing. Ma mission est de régler les conflits qui peuvent exister… Pour le démarchage, on a privilégié le contact physique. Il y a un côté humain très important. Tout se joue dans la manière de parler. Comment aborder le client ? Et négocier les prix… Pour le collège, c’est la Métropole de Lyon qui nous a confié le marché. On organise aussi des rencontres inter-CJS. Là, on prépare une sortie à Aiguebelette… »
Marcel est un touche-à-tout. Il se voit déjà à la tête d’une entreprise… « Une boite qui fabriquerait des exosquelettes pourquoi pas » se plait à rêver l’entrepreneur en herbe.
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