Les communes de la région lyonnaise expriment leur inquiétude face au coût de l’énergie, alors que l’hiver approche…
Le SIGERLY, le Syndicat de Gestion des Energies de la Région Lyonnaise, et les 66 communes de son territoire, demandent à l’Etat le maintien du bouclier tarifaire et du dispositif « filet de sécurité » pour les collectivités.
Pour Eric Perez, le président du SIGERLY : « Nous avons face à nous un mur de prix de l’énergie qui risque d’être catastrophique pour les collectivités. Nous avons besoin de l’appui de l’Etat. Les communes vont se retrouver, en 2024, face à des prix de l’énergie qui vont être multipliés par 2.6 par rapport en 2023. Elles vont devoir prendre dans leur autofinancement. Conséquences : moins d’investissement, moins de projets sur les communes. moins de travaux publics et donc moins d’activités et moins d’emplois pour le BTP, qui est déjà un secteur en difficultés ».
Le bouclier tarifaire pour conserver une capacité d’investissement
Et Eric Perez détaille en citant les travaux de rénovation énergétique des bâtiments… C’est donc revoir à la baisse les objectifs climatiques.
« Le gouvernement nous dit que c’est un cap difficile à passer et que les prix de l’énergie vont finir par baisser. Mais, nous, ce que l’on constate sur les marchés de l’énergie, c’est qu’ils restent bien plus élevés que ceux que l’on a connu ces dernières années… Les communes subissent aussi l’inflation sur les produits alimentaires (restauration scolaire). Dans le même temps, les dotations globales de fonctionnement (DGF) sont en baisse. Les ressources liées au marché de l’immobilier qui baissent… Conséquences : un effet ciseau assez dur et qui n’est pas pris en compte par l’Etat ».
Le prix de l’énergie représente aujourd’hui jusqu’à 10 à 15% pour certaines collectivités. En particulier, l’éclairage public qui peut représenter 40% des dépenses d’électricité…
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