Emmanuel Macron a proposé de confier la présidence du CSA à Roch-Olivier Maistre. Ce haut fonctionnaire formé à l’ENA est magistrat à la Cour des comptes…Pour voir une femme à la tête du CSA: il faudra donc attendre un peu…
Les commissions des Affaires culturelles de l’Assemblée et du Sénat doivent encore se prononcer sur ce choix, conformément aux statuts du CSA.
La nomination de RO. Maistre devra être approuvée par ces commissions à la majorité des trois cinquièmes.
Inconnu du grand public, il fait figure de bon connaisseur de l’univers de la culture et des médias.
Il a dirigé notamment la Comédie-Française de 1993 à 1995 et a présidé le Conseil national du théâtre de 1996 à 2000.
En plus de ses fonctions à la Cour des comptes, Roch-Olivier Maistre a notamment été Médiateur du cinéma de 2006 à 2011, et a effectué plusieurs missions, en particulier sur les aides à la presse et sur le projet de création d’un Centre national de la musique
Deux femmes avaient été pressenties: Laurence Franceschini, autre haut fonctionnaire spécialiste de la culture, et Isabelle Falque Pierrotin, présidente de la Cnil, mais cette dernière a finalement été nommée « garante » du grand débat national.
Le changement de président du CSA intervient à quelques mois de la présentation par le gouvernement d’une vaste réforme de l’audiovisuel.
Attendue au printemps, cette réforme devrait élargir certaines des compétences du CSA aux plateformes en ligne et aux réseaux sociaux. En revanche, le pouvoir de nommer les patrons de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France…) ne devait plus être de son ressort.
Créé il y a 30 ans, après la Haute-Autorité et la CNCL, le Conseil supérieur de l’audiovisuel est le régulateur de la télévision et de la radio, mais est aussi chargé de missions telles que la protection des jeunes téléspectateurs.
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