Ils ne passent pas inaperçus lors de leur arrivée dans un quartier… La Bergerie Urbaine mobilise, chaque année, une trentaine de moutons pour une transhumance, en cœur de ville.
L’objectif de la transhumance des moutons organisée par la Bergerie Urbaine est de susciter la rencontre entre l’animal et les citadins, tout au long du parcours et échanger avec les bergers professionnels et les habitants sur l’agriculture urbaine.
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Pour Jérémie Camus, vice-président de la Métropole de Lyon, « c’est une super occasion de renouer les liens entre villes et campagnes. L’autre enjeu, c’est aussi de valoriser une démarche plus globale autour de l’alimentation. Toucher les enfants nous permet aussi de transmettre le message aux parents et aux familles. On a un impact sur l’assiette dans chaque foyer ».
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Depuis le Parc de la Tête d’or jusqu’à l’Ile Barbe en passant par Villeurbanne, le Grand Parc de Miribel-Jonage, Rillieux-la-Pape et Collonges-au-Mont-d’Or, le troupeau parcourt 40 kilomètres de pâturages itinérants en 2023, durant 5 jours, aux quatre coins de la métropole lyonnaise.
Sensibiliser aux enjeux environnementaux de la ville grâce aux moutons
L’opération est pilotée chaque année par la Bergerie Urbaine. L’association contribue, toute l’année, à sensibiliser sur les enjeux environnementaux de la ville.
Bastien Massias berger urbain, nous explique : « On a créé l’association en 2019 pour faire de l’agriculture urbaine. En l’occurrence, avec un troupeau de moutons. Et avec un triple objectif : produire en ville de l’alimentation saine et écologique, entretenir des terrains avec le pâturage des animaux et aller rencontrer les habitants pour parler agriculture. Il s’agit aussi, quelque part, de créer un imaginaire d’une ville plus vivante et nourricière ».
Pour compléter l’alimentation des moutons, la Bergerie Urbaine sort ses moutons toute l’année, à travers la ville. « Notre troupeau a l’habitude de circuler en ville, de traverser un passage piétons, d’accepter les caresses des enfants ».
L’étape finale de la transhumance est, cette année, l’Ile Barbe, où une grande journée festive est prévue dimanche autour de Garance, la leader du troupeau, et de ses congénères.
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« Ce lien aux animaux va se créer, aussi bien dans les quartiers populaires, dans les quartiers riches, auprès des enfants ou des personnes âgées. Auprès des hommes, des femmes. Sans distinction de genres, de classes, d’ethnies… »
Lien social et biodiversité
Mais le passage du troupeau contribue aussi à la biodiversité des endroits traversés. « Les moutons disséminent des espèces végétales car des graines vont se coincer dans la laine. Lors du déplacement, les graines vont tomber ici et là et cela va entretenir les communautés végétales. Mais il y a aussi les excréments des animaux, bénéfiques aux insectes, puis aux oiseaux qui mangent ces insectes. On va nourrir tout un cortège d’espèces… Mais cela est possible seulement parce que nos animaux ne sont pas vermifugés. Et ils ne sont pas traités par antibiotiques… » raconte Bastien avec passion.
Chaque transhumance urbaine est donc l’occasion de nourrir les animaux, de créer du lien social, et de participer à la biodiversité…
