Les fans de Madonna, Taylor Swift ou Britney Spears ont un nouveau repaire à Lyon. Le disquaire indépendant Lucky Records s’installe à Lyon.
Bien connu à Paris, dans le quartier du Marais, Lucky Records a trouvé son adresse lyonnaise sur les quais de Saône, au pied de la Fresque de la Bibliothèque. Préciément quai de la Pêcherie, connu pour ses bouquinistes.
Lucky Records, à Paris, était une référence mondiale pour les fans de Madonna. Mais ça c’était en 1991… 35 ans plus tard, les boutiques de Paris et Lyon se sont spécialisées dans la pop musique. Nous avons rencontré Charles Decant, l’un des associés de Lucky Records
Une musique qu’on regarde toujours un peu de haut
« Fan de pop quand on était plus jeune, on s’est bien rendu compte que c’est une musique qu’on regarde toujours un peu de haut. Ce n’est pas considéré comme une musique sérieuse, qualitative. Il y a des disquaires spécialisés en jazz, en reggae, en rock… Les vraies musiques, ce que les journalistes aiment bien, la critique aime bien. Et nous, en fait, on adore la pop. Donc, on aime Britney Spears, on aime Abba, on aime Madonna, on aime Mylène Farmer. Et donc, c’est un genre de boutique de disques qui est assez rare dans le monde ».
Charles Decant détaille : « On a énormément de touristes à Paris qui viennent nous voir et qui nous disent « Mon Dieu, mais cette boutique est géniale, on n’a pas ça chez nous, c’est trop bien. ». C’est un peu ça notre force. Notre volonté c’est de défendre cette musique là et après surtout c’est de n’être fermé à rien ».
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Le rock, le rap, le jazz ou l’électro ont aussi leur place dans les bacs du quai de la Pêcherie. Quelques CD, mais surtout des vinyles et des cassettes qui confirment d’année en année leur retour en force.
Le vinyle : un témoignage d’amour pour un artiste
« Un vinyle sur deux acheté n’est jamais joué. Il y a beaucoup de gens qui achètent des vinyles sans avoir de platine. Les gens veulent afficher vraiment la preuve de leur attachement à un artiste. C’est l’artiste que j’aime et donc je le soutiens en achetant son vinyle. En plus son vinyle il est beau je peux le mettre dans ma chambre. Je peux l’encadrer. Et donc il y a vraiment ce côté objet qui avait disparu et qui revient et qui manquait, je pense, aux gens » explique Charles Decant.
L’histoire de Lucky Records a commencé avec Madonna. Mais aujourd’hui il y a encore des artistes iconiques qui servent un peu de locomotives. « Madonna, ça reste LA star iconique de Lucky Records, elle le restera toujours. On l’a vu récemment lors des concerts à Paris. Les fans du monde entier venaient dans cette boutique parce qu’elle est vraiment connue par les fans. Celle qui la suit de près, c’est Taylor Swift. En même temps, c’est LA pop star numéro 1 dans le monde. C’est assez logique que chez nous aussi, ça fonctionne très bien ».
Et Charles énumère les autres pop stars incontournables toutes époques confondues. « Lady Gaga, Mylène Farmer aussi, pareil. Il y a eu des concerts récemment. et on a vu vraiment les fans venir chez nous. Mylène est extrêmement collectionnée, il y a beaucoup de supports. Beaucoup de produits marketing. Comme Britney Spears. Et encore et toujours Michael Jackson, c’est ça qui est chouette. Toutes générations et tous genres confondus se retrouvent chez nous »
Un gos travail de veille pour faire la différence avec la FNAC ou Amazon
Parmi les disques vendus chez Lucky Records, on retrouve des originaux, mais aussi des remix et des rééditions. « A partir du moment où le vinyle n’est plus trop à la mode, en fait, il disparaît. Nous, on va aller le chercher à l’étranger. Un vinyle de Kylie Minogue sorti en 97, il y a 90% de chances qu’il soit chez nous et qu’il soit nulle part ailleurs. On fait un gros travail de veille pour se démarquer de la FNAC ou d’Amazon. Car ils seront toujours plus compétitifs que nous sur les prix » explique Charles.
Lucky Records 6, quai de la Pêcherie, à Lyon 1er.
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