La Société Protectrice des Végétaux (SPV), véritable oasis pour les plantes en détresse, a planté ses racines à Villeurbanne. Cette initiative innovante, née de la volonté de donner une seconde vie aux végétaux, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et ambitionne de multiplier ses implantations.
Fondée par Nicolas Talliu, paysagiste passionné, la SPV a rapidement séduit les amoureux des plantes et les éco-consommateurs. Le concept est simple : récupérer des plantes en fin de vie, les soigner et aussi les proposer à l’adoption à prix doux. Une démarche qui allie écologie, économie circulaire et pédagogie… Et si la SPV fleurit à Villeurbanne, c’est aussi pour essaimer sur le territoire.
Un refuge pour les plantes
.L’ouverture d’une nouvelle brocante végétale dans le quartier des Gratte-Ciel marque une étape importante pour la SPV. Ce lieu convivial permet aux visiteurs de découvrir une large variété de plantes, de bénéficier de conseils personnalisés et aussi d’adopter un végétal qui trouvera une nouvelle demeure.
Pour Nicolas Talliu : « La SPV aborde un nouveau tournant avec cette seconde implantation. On teste ici la duplication en passant de l’échelle Lyon à l’échelle Métropole. La SPV s’est faite une place dans l’économie sociale et solidaire, dans l’agriculture, dans la production… Avec aussi un lieu pour se développer : les occupations temporaires. Si quelqu’un veut lancer un projet similaire, on est prêt à partager nos outils, nos retours d’expériences pour faire aboutir une telle initiative ailleurs ».
Ecoutez le podcast
En parallèle de son implantation à Villeurbanne, la SPV poursuit son développement. De nouvelles antennes pourraient voir le jour dans d’autres villes, répondant ainsi à une demande croissante pour des initiatives en faveur de la biodiversité et de la consommation responsable.
« On veut mettre en réseau tous les acteurs qui veulent s’engager sur le territoire. L’idée n’est pas de former des gens à entretenir des végétaux. On est davantage sur l’aspect entreprise sociale. Pour avoir la reconnaissance en tant qu’agriculteur dans un cadre ESUS (Economie Solidaire d’Utilité Sociale). On est en mesure d’analyser les projets, de leur apporter notre charte graphique et notre réseau. La SPV a mis 4 ans pour créer ce modèle. C’est cette expérience que l’on veut partager… »
Les objectifs de la SPV
Il s’agit d’abord de lutter contre le gaspillage végétal: En donnant une seconde vie aux plantes, la SPV contribue à réduire le volume de déchets verts.
Parmi les autres objectifs, il y a aussi sensibiliser le public: La SPV organise régulièrement des ateliers et des événements pour sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité et aux gestes éco-citoyens.
Si la SPV fleurit à Villeurbanne, ce n’est pas tout à fait le fruit du hasard…
« On exploite plusieurs parcelles aux Gratte-Ciel… Toutes sont différentes…Avec notamment une friche transformée en jardin. Avec du mobilier.. Les gens peuvent venir juste pour profiter du cadre magique. Mais il y a surtout une synergie avec les autres acteurs du quartier. Comme la Melting Coop, le Biéristan ou la Gonette… »
Enfin, la SPV entend créer du lien social. Les brocantes végétales sont des lieux de rencontre et d’échange où les passionnés de jardinage peuvent partager leurs connaissances.
Une inauguration est prévue mi-novembre autour des 4 acteurs du quartier. « Sans être sur le même sectreur d’activité, on peut partager les mêmes valeurs… » sourit Nicolas.
Ecoutez aussi : Cadeaux : offrir des plantes pour les fêtes, la mauvaise idée ?
0 commentaires