En 2029, la station d’épuration de Pierre-Bénite accueillera un méthaniseur. Cet équipement va coûter 80 millions d’euros. Le prix à payer pour permettre à la Métropole de Lyon de sortir des énergies fossiles.
La station d’épuration de Pierre-Bénite verra bientôt la construction d’une unité de méthanisation. Grâce à ce méthaniseur, les boues, aujourd’hui incinérées, bientôt valorisées, permettront de produire 77 GWh par an de biométhane.
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Avec un triple objectif… Pour Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon : « Le premier intérêt de cet équipement est de produire du biogaz. 77 GWh par an, c’est l’équivalent de la consommation annuelle de gaz de la Métropole. C’est aussi 20 000 T de CO2 économisées par an, puisqu’on ne brûle plus ces boues. C’est enfin de la chaleur pour le réseau du sud-ouest lyonnais et de la production de compost pour faire de l’engrais naturel pour nos agriculteurs« .
Transformer les boues en biogaz
Le biométhane produit viendra remplacer du gaz fossile. Les stations d’épuration de Pierre-Bénite et de Saint-Fons représentent 90 % des boues de la Métropole Cet équipement permettra de transformer les boues (matière organique) issues du traitement des eaux usées, en biogaz (méthane).
Pour savoir plus sur la production de ce biogaz, nous avons rencontré Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole, en charge de l’énergie .
« La méthanisation consiste à faire fermenter les boues de stations d’épuration dans des grosses cuves à 37 degrés. On en sort du biogaz pouvant être utilisé comme le gaz fossile traditionnel. Soit pour de la mobilité, soit pour du chauffage ou pour votre cuisinière… Le digestat (restes ultimes), incinéré, permettra d’alimenter le chauffage de La Mulatière, Saint-Genis-Laval ou Oullins-Pierre-Bénite. Les nutriments que l’on arrive à extraire du digestat (azote et phosphore) sont compostés pour les agriculteurs de la région lyonnaise. »
La construction de ce méthaniseur est un investissement de 80 millions d’euros. « Une construction amortie en 10 ans car ce sont de nouvelles recettes pour la Métropole. Economiquement et écologiquement, c’est un projet vertueux » se défend Philippe Guelpa-Bonaro.
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Les eaux de pluie doivent alimenter les sols, pas les stations d’épuration
Ce qui n’empêche pas la collectivité de poursuivre ses efforts de désimperméabilisation. Les eaux tombées sur le territoire vont aujourd’hui dans… les égouts. L’idée est de les réintroduire dans le sol pour alimenter les nappes phréatiques. En cas de fortes pluies, aujourd’hui, l’eau inonde les stations d’épuration, les rendant inopérantes.
« L’intérêt de désimperméabiliser les sols est d’éviter l’engorgement des stations d’épuration avec des eaux usées ET des eaux de pluie ».
Des canalisations de transfert achemineront les boues de la station d’épuration de Saint-Fons située juste en face. Elles subiront donc le même sort dans le même méthaniseur. La mise en service est annoncée pour 2029.
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